5.27.2009

ULYSSES ULIXES

Je suis "tout sauf vulgaire".

J'ai des amis géniaux.

Et toi la vieille moche, je t'aime pas.

5.23.2009

STOP BARKING

Oh Oh Oh, it's Santa Claus !
Or not.

If I were a responsible girl, I would be working instead of lazing on a saturday afternoon. But I'm not working. I'm weary. I don't have much strength any more. I'm making mistakes without realizing it at once. Like telling very very private things when I drink too much. Things I regret having said, but especially things I regret having done.
And why does my year last so long ? Ten months is absolutely too much. It's... long !
Tired of being working all the time, without living my life, without living what I want to live before I die. Oh no, I'm not going to die now. At least, I hope I won't.
Am I a list-girl ? In a way, I am. But the difference is that I'm so smart that I can keep the appearences because I don't write my lists, I keep them in my head.

J'appréhende ma fin d'année.
Déjà parce que je ne suis pas allée chez le coiffeur, et que j'en ai marre parce que ma maman m'avait dit "oh ben oui si tu veux", phrase qui avait été irrémédiablement suivie de la sempiternelle rengaine "tu iras voir sur ton compte si la LMDE t'a remboursée...".
MAIS NON ILS M'ONT PAS REMBOURSEE PUTAIN !
Alors mes cheveux j'ai décidé qu'ils sont tout moches. Et je suis ultra superficielle, ça craint.

J'ai lu Michaux, et j'ai pas tout bien compris, pour ce que ça a d'étonnant, on évitera de commenter. J'ai lu des poèmes romantiques, et j'ai pas été trop surprise parce que je savais déjà que les plus belles choses qui m'aient été données de lire c'est des oeuvres romantiques.
J'ai l'impression que je régresse en cette fin d'année. J'y arrive beaucoup moins bien. Bon d'accord, dans une certaine mesure, mais quand même.
Et puis j'ai peur de ce qui va arriver.
J'ai peur de mes derniers devoirs, de mes dernières khôlles, de ma pièce de théâtre qui risque d'être un joli désastre, j'ai peur de mes amis, qui savent désormais des choses qui pourraient me nuire. J'espère ne pas avoir tort de leur faire confiance. C'est dur de dire ça, parce que dans un sens, si je ne le pensais pas je serais bien trop naïve, mais en le pensant, je remets en question leur intégrité, et s'ils me prouvent qu'ils étaient dignes de ma confiance, moi je n'aurais fait que douter d'eux. Il va falloir que j'apprenne à mentir même sous l'influence de l'alcool.
Ou alors que j'arrête de boire.
Mais si j'arrête de boire je me mets à fumer, ce qui n'est pas moins dangereux si l'on en croit les spécialistes.

Tout ça mis à part, je suis tiraillée, entre me dire que quoi qu'il arrive je passerai en deuxième année, et me dire que c'est pas sûr du tout, à cause de ma charmante prof de Latin, qui m'aime peut-être pas trop, en fait je n'en sais rien, mais qui surtout, manque cruellement de tact. Et puis le prof de Géo non plus c'est pas le dieu de la délicatesse. Je sais pas si c'est le fait que MPAD soit un chômeur-branleur qui fait des fautes d'orthographe, mais en tous cas, mercredi il n'était pas dans sa meilleure humeur. La seule note mauvaise de toute une année scolaire et ça y est, c'est une piqûre de rappel qui me met en garde pour l'année prochaine. On peut pas dire que ça fasse honneur au 13 qui m'a accompagné toute l'année. Je suis un peu déçue comme qui dirait. Et pourtant j'ai même pas raté ma khôlle, c'est fou ça alors.
A part ça il parait qu'être mauvais en Latin ne conditionne pas l'échec d'une vie, ce qui est assez rassurant, mais si pour y remédier, je dois "traduire du Cicéron tous les jours cet été", je pense que ma volonté profonde va y opposer quelques réticences.
Mais bon, vu que je suis trop un génie en Anglais et que les gens se méprennent trop sur mon talent, je vais faire semblant d'être le génie universel que les gens voient en moi, et si jamais j'ai un problème, et bien je pleure. C'est mon joker, et je ne l'ai pas encore utilisé une seule fois, alors je peux bien me permettre. J'avour que ça change une vie d'être entourée de gens brillants. Parce que des Hélène P., c'est marrant cinq minutes quand on est en Terminale, mais ça n'enrichit pas particulièrement son horizon. Et puis ça fait toujours plaisir de voir ses anciens profs qui ont l'air content de voir ce qu'on devient.
Eux aussi ils se méprennent un peu je crois. Ou alors, hypothèse que je vais tenter de privilégier mon flatter mon égo et pour montrer que "haut les coeurs !" je suis pas la névrosée que l'on a décrite... ou alors, disais-je, c'est moi qui me méprends. C'est vrai qu'on se sent tout de suite mieux.
Ou alors c'est moi qui ne connais pas ma valeur. Je suis vraiment un putain de génie. On y croit. Tout du moins, je ne suis peut-être pas aussi cruche que je veux bien le croire par moment. Il est également possible qu'on me fasse des reproches pour me faire rebondir. Mais je crois que j'ai une justifictaion tout à fait rationnelle au fait de n'avoir pas voulu le voir plus tôt : c'est parce que je ne veux pas admettre que les gens m'aient cernée aussi vite. Je ne veux pas me voir si prévisible, si banale, si dans le moule de tous les prépas qui fonctionnent à peu près tous pareils et qu'ils faut pousser et mettre dans l'échec pour les faire réussir mieux encore. Tout ça met bien évidemment le Latin à part. Mais même à ce sujet, je ne suis peut-être pas aussi mauvaise que ça. J'ai des lacunes, mais j'ai les moyens d'y arriver. Et puis pour le reste, mes notes sont bonnes, presque toujours au dessus de la moyenne sauf dans de rares occasions. Alors quoi ? Alors mes profs ont bien vu que j'ai un orgueil qui peut être fort bien utilisé, en me mettant face à un mur que je dois à tout prix franchir pour me prouver, et leur prouver, que je vaux mieux que ça.

J'ai hâte d'être le 13 juin.
Ca aura été mon dernier devoir, ça sera la Gay Pride à Bordeaux, et puis je pourrais recommencer à vivre.
Et essayer de me trouver un mec accessoiremment.
Si jamais ça ne déplait pas à ce garçon d'être accessoire. Hum. Je plaisante bien sûr.
Je préfère préciser au cas où l'homme de ma vie traînerait dans les parages...

5.02.2009

Being S.

Just 'd like to be peaceful inside, just 'd like to watch US series without thinking that living others' lives is much easier but much less concrete.

Juste un petit bout de femme qui mate Gossip Gril à longueur de journée au lieu de lire Yves Michaud et qui parvient à s'identifier à des gens qui sont aux antipodes de sa condition.
Juste un petit électron dans l'univers qui sert à rien mais dont l'absence serait je crois tout de même remarquée, électron qui n'est pas si libre que ça, qui est même irrémédiablement attaché aux mêmes personnes, toujours aux mêmes.
Cellule souche qui regarde un monde privé qui tombe en pièces, avant que d'autres pièces ne viennent remplacer celles qui se sont échappées, et qui réalise à quel point son existence et celle des autres qui gravitent autour d'elle sont fragiles. Qui aimerait pouvoir être avec ceux qu'elle aime pour les soutenir et s'immerger dans leur douleur, parce que pour le moment elle comprend que ça fait mal mais elle arrive pas à faire autre chose que compatir, elle n'arrive pas à ressentir les choses elle-même, hormis les larmes qui monte quand elle entend les larmes des autres, ce qui n'est qu'une pure réaction à un stimulus et qui ne représente pas une émotion personnelle.
Cette goutte d'eau elle ne sait pas exactement quoi faire, elle est comme perdue, elle est là, elle existe, elle tourne en rond - ce qui est un effort pour une goutte d'eau - et elle essaye de trouver l'attitude adéquate, elle essaye de ne pas confondre les enjeux, elle essaye de mettre de l'ordre dans ses priorités, de ne pas mettre sur le tapis des choses qui ne devraient pas l'être en ces instants précis, tout en n'oubliant pas ces mêmes péripéties qui demanderont une explication sérieuse un jour ou l'autre, sans quoi on ne pourra pas continuer comme ça.
Je ne peux pas vivre dans le mensonge, comme je ne peux pas me résoudre à faire un choix, j'ai besoin de parler, de dire les choses clairement, mais aussi qu'on entende ce que j'ai à dire car malgré ce que d'aucun peut penser je ne suis plus une enfant et j'ai mon mot à dire dans des choix qui impliquent ma vie, même si cet avis ne doit pas être décisionnel. Mais j'ai le droit de savoir au moins, qu'on soit honnête avec moi, qu'on me regarde dans les yeux et qu'on me dise la vérité au lieu de vivre par l'intermédiaire d'euphémismes peu convaincants. Mais dans un monde policé, il faut aussi apprendre à faire la part des choses, à pardonner, à mettre les choses de côté le temps nécessaire à l'apaisement d'autres problèmes, d'autres blessures plus profondes et plus prioritaires.
Apprendre à vivre dans le monde.