7.16.2009

SPECULOS

What's new pussycat ?

Je suis rentrée de mes premières vacances et je me décide enfin à écrire quelque chose, parce que je sais que d'une certaine manière il le faut.
Il y a eu des hauts et des bas, des moments où je me suis cherchée, et je me cherche sûrement encore un peu, et puis des moments d'attente, de doute face à ce que je peux attendre qu'on me dise. Et j'attends encore. Mais ça va mieux, le calme après la tempête est revenu.
J'ai pu parler calmement, et maintenant je veux vraiment passer à autre chose, parce que ça vaut pas le coup. Bien sûr, ma grande fibre belliqueuse reste présente, et peut-être inconsciemment et profondément en moi-même, je suis en permanence à la recherche d'un conflit, mais il se trouve que là, les conflits, ils sont ailleurs, et je n'ai pas envie ni besoin d'en créer des nouveaux qui seraient bien plus compliqués à gérer parce qu'ils impliqueraient de nombreux protagonistes. Pour être plus claire, je garde mes amis, parce qu'ils sont moins faux que la plupart des gens, et parce qu'aussi c'est dans mon intérêt de me les concilier. Et je ne dis pas ça uniquement parce que je suis intéressée dans leur amitié, mais ça ils le savent bien. Les soucis, je les réserve à un domaine plus privé mais étonnement plus sûr car j'ai mes certitudes sur leur issue, puisque je connais mes soutiens et mes adversaires. Triste langage que j'emploie pour parler de ça. Allez, je change de sujet, c'est pas marrant et puis les vacances c'est pas fait pour ça. On est d'accord, il y a des sujets que l'on ne laisse pas s'immiscer dans le divertissement.

Il est bien plus amusant de se torturer en pensant à son cher et tendre pour recevoir la sollicitude nocturne d'une fille presque inconnue et de sa toute nouvelle pilule à boîte bleue, c'est mieux, elle préfère. A bon entendeur.
Donc sinon, je pars bientôt à Londres, et je vais grave enjoy ma race d'aller à Trafalgar Square voir des gens anonymes faire des trucs en haut d'une tour pour le bonheur et l'épanouissement personnel d'un plasticien que je ne connais pas.
En Août, je vais emménager dans mon super petit 20m², que je décore déjà dans ma tête, et qui a les murs blancs et pas taupe, et qui sera très probablement aménagé par mes soins dans les teintes noir et orange. Parce que je suis quelqu'un de profondément moderne voyez-vous, et qu'il faut de la sobriété et de la classe avec une pointe d'originalité et de folie. Si je vous le dit. J'ai Valérie Damidot qui pense à ma place en ce moment. Ou pas.
J'ai déjà prévu de mettre mes jolies photo encadrés au dessus de mon lit, celles que Banquet m'a offertes pour mon anniversaire il fut un temps. Parce qu'elles sont belles et que je les aime. Ça fait longtemps que j'ai pas eu de nouvelles d'elle d'ailleurs, il serait bon que je move mon ass un de ces jours, pour savoir si les enfants qu'elle garde ne lui ont pas arraché ses beaux cheveux, et pour tester sa résistance psychologique au harcèlement constant des démons de l'enfance. J'ai bon espoir.

L'autre jour, j'ai réalisé que j'avais rêvé que la planche pourrie était sortie de son champ d'activité, et j'avais un grand bien-être qui coulait au fond de moi. Et en fait, c'était pas vrai. Et là, un grosse chape de plomb m'est retombée dessus.

J'ai recommencé à travailler, ça y est. Je me suis mise à relire L'Éducation sentimentale, et ça me plaît toujours, ce qui est assez rassurant, et je crois qu'il y aura des trucs à dire sur la politique, je commence déjà à y penser, c'est beau la prévoyance. Mais à part ça, le quart d'heure de latin et de grec journalier, on peut dire que c'est passé au plan du "j'y pense de temps en temps", mais ça ne me passionne pas outre mesure. Et puis je n'ai pas encore de scrupules. Rassurons-nous, le temps fera son oeuvre, et courant-Août, si je ne suis pas revenue à la raison, les remords viendront me visiter. Malheureusement pour moi, me lever à 13h tous les jours sous le prétexte que j'ai regardé la Traviata à la télé m'empêchera sans doute de réaliser mon grand projet d'avoir fini L'ES à la fin de la semaine. Il va falloir revoir mes prévisions à la baisse.

Comme tous les étés, je me sens pleine d'une envie indéfinissable, mais quand je suis assise sur mon canapé ou sur ma chaise d'ordinateur, je suis incapable de mettre un mot sur ce que je veux faire, et puis je suis inactive. Terriblement inactive. Je suis molle, je tourne en rond, je regarde le Tour de France, je m'extasie devant le manque de crédibilité des Experts:Miami, et je ne sers cruellement à rien. Je regarde des émissions qui me tourmentent, comme sur une fille de dix huit ans dont le voeu le plus cher est de percer dans le milieu du film pornographique. Et dire que pour moi orgasme c'est une définition dans un dictionnaire, et que ma vie sexuelle se résume à ce que je lis sur celle de Michael Jackson, c'est triste. Non, j'en rajoute. J'en quand même fait plein de points au test de pureté, ça gère la fougère, et c'est non négligeable dans mon parcours de jeune fille dépravée.
Bref, j'essaye d'être constructive, mais pour le moment, on ne peut pas dire que ça serve à grand chose. Déjà, j'ai chargé mes photos sur mon ordi, ce qui est un grand pas de fait. Comme quoi mon existence se satisfait de peu. Mais que voulez-vous, mon portable sonne, et c'est déjà ça de pris. Je ne suis pas toute seule, perdue dans ma campagne orageuse, j'ai des gens qui se prennent pour Forrest Gump autour de moi, et d'autres qui déambuleront à moitié nus en portant des cartons demain après-midi.

Il est encore tôt, et Frédéric Moreau m'appelle, je l'entends d'ici. Clitorine de Piquet-Dur elle aussi m'appelle, mais je n'ai pas beaucoup de temps pour elle en ce moment, dans l'oisiveté qui me caractérise, je n'arrive pas à me décider à faire quelque chose, alors je ne fais rien en prétextant que je n'ai pas le temps.
J'attends beaucoup de commentaires sur cet article, qu'on se le dise. On me les a promis. Je vous attends les amis. J'ai terriblement hâte. C'est ce qui a motivé cet article sans queue ni tête que je ne savais comment remplir et qui finalement se retrouve bien fourni. Et puis j'en avait marre de voir toujours le même article en première page.

Au fait, j'ai regardé Paranoïak ce soir. Et c'était bien. Et puis j'ai vu que, contre toute attente, La Guerre des Stevens, ça peut mener à quelque chose.