4.29.2009

A PAIN IN MY LEGS

La dernière et fatidique rentrée a eu lieu. Ça y est. Les vacances, c'est fini pour moi. Dans deux mois, c'est la fin du monde, la fin d'une torture psychologique et d'un suicide intellectuel. Et le début d'une autre vie, vie qui va durer deux mois. Et qui va elle même engendrer un monstre. Peut-être le dernier. peut-être pas.

J'écoute The Automatic. C'est toujours aussi bien.
J'ai du mal à me dire qu'il y a des gens qui n'ont pas encore repris le travail, ouhh les vilains voluptueux affalés sur leurs séants sans activité ! Moi je travaille dur. J'ai une moyenne de cinq heures de cours par jour, c'est la décadence totale, on travaille plus là... C'est la faute de notre professeur émérite de géographie qui a décidé de reprendre la fac pour prolonger son éternelle jeunesse qui réside dans sa mise en pli héritée très directement de Karl Marx.
J'ai eu aujourd'hui une preuve de l'existence de Dieu, qui reste encore quelque peu obscure à mon esprit résolument cartésien. Il a fait un temps de chien les premier et dernier week end des vacances, comme pour nous rappeler qu'on quittait une période de malheur que l'on allait finalement retrouver. Là, il fait mauvais depuis samedi, donc, et le temps redeviendra beau lorsqu'à nouveau on ne travaillera pas, à savoir jour férié et repos hebdomadaire. Dieu sait que le soleil c'est bon pour le moral, alors il nous le donne en dose spécialement graduées pour pas qu'on soit drogués et qu'on ait toujours le plaisir de le retrouver et de glorifier le Seigneur pour ses bonnes oeuvres...

Et pourtant, j'ai pas repris ma crise mystique. Peut-être ne s'est elle jamais achevée... Ça expliquerait pourquoi j'ai regardé la Messe de Pâques à la télé...
Pour continuer dans le domaine liturgique de mes dieux vivants, j'ai besoin de l'aide inestimable d'Arthur. Le 20 mai, j'ai un devoir de culture-G-civilisation en Anglais, sur le thème pas du tout large et imprévisible et fourbe comme un indigène, à savoir, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Voilà voilà. Si tu as des trucs passionnants à m'apprendre en matière de politique, comme sur la famille royale que j'adule jusque dans mes rêves les plus fous, ou sur le sexy président du pays "le plus instable politiquement de la planète" selon Immanuel Wallerstein qui prévoit incessamment un guerre civile à cause de la crise économique, du fait que les Américains sont "tous armés"... Ou encore, et je pense que ça t'intéresse plus et moi aussi d'ailleurs, sur le mode de vie, les moeurs dissolues de nos voisins d'outre-manche. Je t'engage mon fidèle compagnon. Je sais que tu pourras remplir ta mission qui ne te demandera pas trop de travail vu que bon, c'est ton dada. Et si j'ai une bonne note je te ferais un cadeau. Mais tu mériterais déjà un cadeau parce que c'est toi qui me fais le plus travailler mon anglais alors bon, je te dois le respect quoi.
Je pense que je te rapporterai un présent audacieux du pays de Shakespeare, que je pense rebaptiser, "le pays de Hugh Laurie", et ce sans référendum parce que je me contrefous de l'avis de la population.
A propos je fucke très profondément le Parti Socialiste dans son ensemble en ce moment. Et en particulier Ségolène la reine des connes qui bat des records en matière d'auto humiliation et de ridicule international, puisqu'elle se plaît à donner le bâton pour se faire battre à l'immense majorité de la population mondiale. Je ne m'étendrai pas.
Mais j'ai cependant décidé de manière très officielle dans mon for intérieur que je ne voterai pas pour le Parti Socialiste Européen le 7 juin, parce que ce merveilleux parti au nom qui fait rêver jusqu'à Dieudonné par son évocation poétique hors du commun est lié à la IIIème Internationale Socialiste. Et ça me fait peur très honnêtement. Je vais voter pour François. Je crois. J'adhère grave à François. François me plaît trop, et puis fréquenter sa progéniture me rend tellement fière. J'ai constaté une chose totalement vraie, c'est que la prépa, déjà ça rend extrêmement critique vis à vis de l'information, mais aussi, ça fait virer à droite politiquement, tout ça parce qu'on grandit un peu dans nos têtes et qu'on devient aussi plus nuancer et que, drame absolu, on PERD NOS ILLUSIONS.
Vivement la retraite comme on dit. Mais pour remédier à ça, il y a les amis, et puis il y a l'alcool. J'aime bien ce genre de cocktail...


EDIT: Dieu existe vraiment: lundi je commence à 11h puisque les gentils profs font nos équivalences...

4.20.2009

I'M JUST TALKING TO MYSELF

Laurent, dis moi pourquoi tu as à ce point tenu à nous pourrir nos vacances.
L'Analytique du beau, ça...ça pue.

J'en ai marre de lire. J'en ai marre d'avoir mal à la tête dès que mes petits doigts fluets touchent un livre. J'en ai marre d'avoir une envie irrépressible de rien faire, de regarder rien à la télé, de regarder rien sur l'ordi.
Et j'en ai très très marre que mon disque dur soit saturé.

Demain je sors, et je vais boire beaucoup beaucoup. Trop. Et ça m'emplie de joie. Ça fait bien trop longtemps qu'on est pas sortis tous ensemble, bien que là le tous ensemble soit restreint par la non-présence d'Emmanuel qui est trop occupé à faire des galipettes avec des militaires en uniformes, armés et musclés. Quel fantasme. Oui, ça marche avec moi le fantasme de l'uniforme je suis désolée. Je reste mesurée tout de même, parce que sinon ça craint du boudin et que bon, les gendarmes avec leurs cuissardes et leurs collants bleu-marine, c'est pas que ça m'excite pas mais bon, ça m'excite pas. Malheureusement pour moi, je crois que ce sujet, pourtant d'actualité, ne passionne pas les foules. Je vais donc passer à autre chose.

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J'en ai marre de travailler parce que je sais pas trop à quoi tout ça va mener. L'hypokhâgne ça craint du boudin parce que comme on continue à faire pareil qu'au lycée, mais en pire, on se rend pas compte qu'on est en train de se spécialiser. Alors que si. En fait. En fait, on est en train de cravacher dans toutes les matières pour finalement se retrouver dans une fac de "un truc" alors que cette fameuse matière n'aura représenté que 10% de notre travail sur deux ans. Pourquoi on n'a pas un diplôme de fin de prépa ? Et donc comme on bosse pour une seule chose en en faisant dix, à la fin on ne sait plus vraiment si on fait ce qu'on aime ou pas. Je sais plus trop ce que je veux faire, voilà tout. J'ai juste pas envie de rester là, mais j'ai comme l'impression que je fais des plans sur une comète qui ne viendra jamais me chercher. J'ai pas envie de rester sur le bord de la route. J'ai pas envie d'être un jeune hérisson sur le bord de la route, et de me faire écraser par la seule charrette qui passera en une année. Ça serait un peu ridicule comme mort tout de même. J'arrive pas vraiment à me projeter professionnellement. Je sais pas si c'était une bonne idée de savoir tout de suite ce que je voulais faire, comme une intuition, quelque chose dont je n'aurais jamais à douter. Parce que maintenant je doute. Et je sais pas quoi faire quand je doute. J'arrive pas à prendre de décision. Je sais pas quoi faire. La seule chose qui me vient à l'idée, c'est de continuer comme si de rien était, puisque de toute façon, ce choix antique que j'ai fait pour ma vie, il ne pourra pas me faire tant de mal que ça. Je sais pas s'il pourra véritablement me faire du bien, mais après tout, j'ai encore un an pour y réfléchir et pour foutre en l'air deux ans de ma vie. Seconde possibilité, et je dis seconde parce qu'entre celle-ci et tout arrêter je ne vois pas trop ce qui s'offre à moi, faire une double licence, ce qui paraît nettement moins ravageur, et c'est certainement vrai. Si je faisais une double licence en anglais, je pourrais montrer mon grand talent en version et gratifier mes professeurs de mon fluent english and brilliant accent. Ça, ça pourrait être bien, parce que ça légitimerait une demande d'Erasmus. Mais après, est ce que c'est jouable un double master ? Faut peut-être pas rêver quand même, je suis pas Jésus non plus.
Je vais faire un sondage : est-ce qu'un mémoire sur le sujet "la perception et l'apprentissage des langues anciennes dans un pays de langue germanique en comparaison avec un pays de langue romane" pourrait justifier que je parte en Erasmus, potentiellement à Oxford ou à Cambridge qui, d'après les dires très rassurants d'une camarade khâgneuse, accueillent des Lettres Classiques ?
Vous êtres obligés de répondre oui.
Après tout je veux bien partir ailleurs. Pour le prestige, je suis loin de cracher sur Oxbridge, j'apprendrais même à faire de l'aviron si ça pouvait m'aider. Mais si jamais je me vois proposer d'autres universités, je vais, je cours, je vole, et je me casse. Je pense que je vais aussi me renseigner pour des bourses ou des partenariats avec des facs aux Etats-Unis, histoire de mettre toutes les chances de mon côté. Mais je sais pas où chercher. Je suis une intellectuelle, je n'ai absolument aucun sens pratique parfois. Souvent. Mais je vais pas lâcher l'affaire, j'en ai trop envie. J'ai même pensé à un truc fantastique, pour me faire un peu des soussous, ou pas d'ailleurs, l'été prochain. Vu que mon été durera trois mois, le mois de septembre, je vais peut-être pas chômer tout le temps comme une larve, ça ne serait pas constructif. Mais un géniale opportunité peut s'ouvrir à moi, puisqu'un mois c'est long, je pourrais essayer d'être jeune fille au pair tout le mois de septembre au Royaume-Uni. Oui, j'ai de la suite dans les idées, quand je veux. Et là je veux.
Bref, bref.
On s'en fout en fait de ma vie. Mais non pas du tout enfin. Je m'en fous, t'as qu'à lire mon titre et fais pas chier.

[EDIT : Une question qui restera nécessairement sans réponse. Adrien, à quoi tu joues ?]

"fuck you, fuck you very very much..." <3

4.13.2009

PLANCHE POURRIE

J'ai pas que des bonnes nouvelles en ce moment.
Je crois que le fait d'être en vacances et toute la pression du Concours Blanc retombe, et là, je craque très facilement. Comme quand j'ai regardé Grey's Anatomy cet après midi ou encore FBI: Portés Disparus ce soir. Faut arrêter d'être bon public comme ça, c'est plus possible. Encore que si, c'est peut-être mieux, ça m'évite de me défouler trop sur autre chose.
Il y a bien quelque chose dont il faudrait que je parle, mais je ne veux pas le faire ici, d'abord parce que ça ne mènerait à rien, ensuite parce que je ne tiens pas à ce que ça soit accessible à tous. Je risquerait d'être cruelle et haineuse, et c'est pas la peine. Actuellement je me soucie peu du mal que ça pourrait faire aux principaux intéressés. Je considère avec plus d'attention le fait que ça pourrait me faire du mal à moi, et puisque je n'ai pas en projet de martyriser ma pauvre santé mentale, je vais m'abstenir.

Pour parler de sujets plus réjouissants, ça y est, je pars en vacances !
Et trois fois !
First time, with my prépa friends !
Second time with my lycée friends, my forever friends I mean, even if it does not mean that I do not hope my prépa friends to be forever friends too...
Last, but not least, with my aunt, in Shakespeare's country, to speak Shakespeare's language !

Sinon ma mère a raté sa vie : elle n'a pas de Rolex.
Triste destinée.

Dans un domaine qui n'a rien à voir, je viens de lire une brochure que maman m'a rapportée de sa dernière consultation chez le gynéco, en vue que j'accomplisse quant à moi ma première. Et ça fait peur. Ça s'intitule "La première consultation de gynécologie". Le style littéraire est proprement intemporel, mais ce qui me terrorise un peu, ce sont les photos de jeunes filles vêtues comme dans les années cinquante, dont je n'arrive pas à déterminer si elles sont d'époque ou si elles ont été prises récemment pour montrer que même dans les années cinquante, on savait ce que c'était qu'un utérus. Le petit dépliant raconte tout un tas de choses passionnantes, et tente de justifier dix coûteuses années en fac de médecine par des phrases telles que : "il est possible que l'on vous demande si vous avez déjà eu des rapports sexuels avec votre ami. Cela n'a rien à voir avec de la curiosité malsaine...".
Oui, ça méritait tout de même une taille de police supplémentaire.
Après il y a même des dessins assez stupéfiants, comme une table d'examen avec les charmants petits étriers, et même, mais là on atteint véritablement des sommets, un spéculum.
Rien que de penser qu'on veut introduire cette chose dans mon vagin, j'ai envie de vomir puis de prononcer mes voeux définitifs en donnant ma vie à Dieu. Et puis il faudrait prévenir les gens qui rédigent les "digest de ta première fois avec les doigts de ton/ta gynéco" que le fait de répéter plusieurs fois que les examens sont indolores, ça ne donne pas du crédit à ce qu'ils disent, bien au contraire.
Tour ça pour dire que même s'il faudrait, j'ai pas envie, et je ne vois surtout pas comment ne pas me mettre à pleurer en plein milieu du truc. De la chose.
Voilà voilà.
Je crois que je voulais dire autre chose, mais j'ai oublié.
Ô mon Dieu, je suis en train de devenir sceptique sur la nature même de mon esprit et sur la valeur des réflexions de mon entendement !!

SORTIR DU SCEPTICISME.