2.28.2009

UNDERSTOOD, ENGLISH MAN ?

Words, words, words...

Alors les vacances c'est déjà fini. Qu'est ce que j'ai fait ?
Non, parlons français. Qu'ai-je fait de beau durant ces deux semaines de vide ?
Et bien beaucoup de choses finalement, et ce n'était pas si vide que cela, du moins, ce n'était pas le vide intellectuel auquel on aurait pu s'attendre.
J'ai presque fait tout mon travail, et c'est un motif de fierté non dissimulée. J'ai fait ma géo. J'ai presque fini mon grec. J'ai lu un peu des pièces de théâtre. J'ai fait mon anglais.
...
Quoi d'autre ?
J'ai regardé tout plein de séries à la télé et je me rends compte que je finirai presque par préférer les séries aux films. Enfin pas vraiment mais bon. C'est parce qu'on retrouve les mêmes personnages et moi comme j'ai un quotient affectif surdéveloppé, je m'attache à ces petits personnages fictifs, en l'espace d'une demi-heure, et après je suis triste quand je ne les revois pas. Mais nous n'en avons cure, car mes petits états d'âme sont fort peu intéressant et ne soulèvent pas une agitation digne de ce nom quand je constate à mon grand désespoir, que dis-je, à mon immense désespoir, que... que personne ne poste les commentaires que j'aime tant.

Tristesse. Consternation. Choco Leibniz.

La philo ça me sort par les yeux. Je n'y trouve qu'un intérêt fort modéré dans ma vie et aussi dans mes études. On aura beau me dire que ça forme mon esprit et que c'est important pour toutes les autres manières, et j'aurais beau acquiescer dans le but de me soustraire à ces discours auxquels on ne peut répondre, surtout quand on n'a d'autres arguments que son ressenti personnel proche de la neurasthénie, je ne comprendrai manifestement toujours rien. A vrai dire, ce n'est pas que ça me gêne d'être profondément hermétique aux paroles de Hume ou de Kant. Surtout de Kant. Le problème se pose quand j'ai des choses impératives à lire et que se profile déjà un nouveau devoir écrit en cinq heures qui causera de profondes blessures psychologique dans mon petit être faible et sans défense.

Passons.
En ce moment, c'est joy joy love love friendship is beautiful in my heart. Ou presque.
Le beau temps c'était la meilleure chose qui pouvait arriver pour que j'accueille de façon, sinon positive, du moins satisfaisante, l'idée de plus en plus présente de... LA RENTRÉE.
A part ça j'ai quasiment vu personne pendant ces vacances, j'ai un peu été into the wild amical vu que bon, mon portable n'a pas trop marché à fond pendant quinze jours, mais en fait... en fait c'est pas grave. Les gens ils ont fait autre chose de leur vie, ils ont oublié mon existence, ils on keep themselves to themselves, et moi aussi, et ç'a été très bénéfique je crois.
J'ai eu quelques nouvelles de John Cleese, duquel j'attends impatiemment un manuscrit d'au moins autant de pages que la dernière fois, parce que mon coeur avait fait des bonds tout le week end du fait d'une joie excessive.
J'ai vu Cloclo à Angoulême, et j'ai pris le TGV toute seule comme une grande pour le retour et c'était kiffant à un point non imaginable d'avoir à mes côtés un garçon de 9 ans qui disait "rectum" pendant que je lisais Musset, juste avant que sa mère ne tente de le gifler. Et on est allé dans des lieux trop glauques, autant le Havana Club par les choix déplorables de musique qui y sont fait, que le parking souterrain qui ressemble étrangement à un repère de drogués qui se passent les seringues par esprit de partage, mais aussi à un temple de l'expression du génie artistique au moyen de graff tout à fait.. euh.. tout à fait beaux.
Sinon j'ai appris des trucs croustillants sur "il est pédé" par l'intermédiaire du Lémurien, qui ne m'a d'ailleurs pas demandé comment je vais alors qu'il devait le faire. Sagouin. Pourceau.
Et c'est tout.
Mais le soleil me suffit, et il est mon seul ami, avec mon chat. J'ai peur de passer pour une vieille fille misanthrope en disant que mon seul ami est mon chat. Mais puisque j'aime le soleil du printemps, c'est donc que je ne vis pas cloîtrée chez moi, du moins pas dans les murs, et donc que j'ai encore un brin de vie qui s'agite en moi. D'ailleurs, j'ai consommé 260€ non encore remboursés. J'adore consommer. J'ai des nouvelles lunettes. Waw trop hype ma vie quoi !

Je suis de bonne humeur. Et à l'approche de la rentrée, surtout en prépa, ça ne me ressemble pas. Mais le fait d'ouvrir mes rideaux le matin et de voir que le soleil brille déjà dans mon jardin, qu'on peut laisser un peu les portes ouvertes, que j'ai le soleil dans les yeux quand je conduis au point de risquer un accident de la route parce que je refuse obstinément de mettre mes lunettes de soleil, cela me procure une joie que je qualifierai d'inénarrable parce que j'ai du vocabulaire.

Je conclus sur cette note de poésie.

[EDIT : merde je voulais mettre une photo... TANT PIS.]

2.15.2009

IRONY HEART

J'écoute Will.I.Am et j'aime ça. [edit : j'écoute Just Jack, et j'aime ça]
Tout à fait.


EFFECTIVEMENT !
EN OUTRE...

Je suis en vacances et je ne sais pas exactement à quel moment je vais finir par m'en rendre compte. C'est très mal de commencer à écrire par "je".
JE JE JE JE JE.
J'ai hâte que les vacances d'été arrivent, mais d'un autre côté, ça va être tellement bizarre cette année de khâgne sans tout le monde. On va finir par se retrouver avec un tout petit noyau resserré. Je sais même pas qui est sûr de rester.
Il me semble que j'ai bien raté mes deux derniers devoirs, non, que dis-je, mes trois derniers devoirs. J'aimerais tant vous les faire partager, mais je crois que le meilleur de tous était, et de loin, mon sujet de philo.
"La liberté se réconcilie-t-elle plus facilement avec l'indéterminisme qu'avec le déterminisme ?"
J'ai envie de dire... j'en sais rien.
Il parait que le piège du sujet c'était "facilement". Le problème c'est que moi ça m'a pas du tout posé problème considérant le fait que je ne l'ai pas traité. Mais j'ai grave parlé des choses en soi et des phénomènes, et j'ai grave parlé de Kant, et j'ai grave kiffé faire le pire devoir de toute ma scolarité. C'était une PURE JOUISSANCE.
La pure jouissance c'était aussi de frotter mon bassin au sol avant d'aller manger un Repas Joyeux et de boire un peu de l'alcool pour relâcher l'énorme pression nerveuse qui me tenait depuis plusieurs semaines.

Je suis rigide. Il faut vraiment que je fasse quelque chose. Parce que le pire c'est que contrairement à avant, je m'en rends compte maintenant, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. Je suis désagréablement puriste et autoritaire. Je n'aime pas attendre. J'aime être à l'heure, j'aime que les choses soient faites. Mais qu'est-ce que je crains... On dirait que j'ai déjà soixante ans. Heureusement que je bois avec mes amis, ça me rajeunis. J'ai l'intention de faire un gros travail sur moi-même pour lâcher un peu la bride par moments. Ça sera bon pour les autres autant que pour moi.
Le célibat c'est vraiment nul. Je persiste et je signe, les points positifs sont rares. C'est chiant de voir des couples partout. Surtout le jour de la Saint-Valentin, parce que même si c'est commercial, ça exacerbe les sentiments des gens et ils sont encore plus collés qu'à l'habitude, encore plus affectueux et encore plus détestables quand on est soi-même lonely dans son coeur. Comme moi.
J'aimerais bien avoir quelqu'un un jour. C'est vrai. Déjà que ma vie professionnelle ne sera probablement pas super folichonne alors si au moins ma vie sentimentale pouvait ne pas être le néant absolu, ça serait bien. Mais restons positive, petit cheval, il faut penser à autre chose et refouler. Après cinq mois de refoulement intensif de toute forme de douleur psychique ou autre, je commence à bien gérer le problème. Je crois quand dans maintenant un an et demi, c'est à dire en juin 2010, quand j'aurais reçu les résultats de l'ENS qui me diront que je ne suis pas prise (oui, l'ambition est retombée), il y a une grosse bombe qui va exploser dans ma te^te, avec possiblement un petit temps de décalage. Et quand elle aura explosé, il n'y aura plus que peu de solutions : soit je ferais une attaque cardiaque, soit je me suiciderai et alors la prépa n'aura servi qu'à gâcher ma vie, soit je partirai into the wild vivre avec les animaux sauvages et laisser pousser les poils sur mes jambes pour revenir à l'état de nature, soit je ferais violemment l'amour avec 80000 personnes dans les toilettes du Stade de France.
Charmante perspective d'avenir.

Finalement, avec mes amis qui ont un carnet d'adresse gros comme mon classeur de philo de terminale, on ne va pas partir à Barcelone cet été. On fera un gros voyage tous ensemble dans deux ans, mais cet été, on va se faire une petite semaine sur la côte atlantique, avec la mer tout ça, pour se noyer et boire à outrance sur la plage la nuit. Dans l'ordre qu'on veut d'ailleurs. On a deux éventualité totalement antipodiques qui s'offrent à nous, et qui sont faire du camping ou louer une immense villa à des prix défiant toute concurrence parce que Pierre il connaît du monde. Ma nouvelle vie elle est trop bien n'empêche. Je connais des gens qui sont d'un monde complètement différents. Contrairement à ce que j'aurais pu croire, ils ne sont pas pour autant plus terre à terre, et on a des vieux délires qui font tenir le coup. Ils sont différents mais ils sont géniaux aussi. J'adore être avec eux. C'est étrange de venir écrire ça ici, alors que presque aucun d'entre eux ne me lit. Je crois que c'est aussi un moyen de me mettre face à cette réalité, de me dire que j'ai une foutue chance d'être où je suis, d'avoir rencontré ces gens, d'avoir ces gens comme amis, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. De savoir que ce sont mes alliés et mes soutiens, qu'ils savent exactement ce que je traverse parce qu'ils y sont aussi et de savoir que malgré tout ce qui nous sépare, je fais partie de leur groupe maintenant, on est ensemble, tous ensemble, et quoi qu'il arrive on ne se lâche pas. J'espère que ça restera vrai, l'an prochain, et toutes les autres années, qu'on ne se lassera pas les uns des autres, qu'on aura toujours des choses à se dire.
Il y a des choses que j'ai toujours du mal à leur dire, j'ai peur que ça marche plus aussi bien après. J'ai parfois peur d'être honnête, alors que je sais, pour en avoir eu des preuves, qu'ils sont capables d'entendre beaucoup de choses et d'en dire tout autant. J'ai encore du mal à les faire entrer dans mon intimité, alors que bizarrement, on parle tout le temps de sexe ou d'autres trucs personnels. Ça viendra avec le temps je pense. Avec d'autres questions, des réponses sincères comme jeudi dernier, de la part de chacun. Ils sont trop intelligents pour juger je crois.

Je vais aller à Angougou alors. Ça va être bian je crois. Je suis sûre.
Vacances, quel doux mots à mes oreilles et à mon coeur.
Coeur : synecdoque pour mon corps tout entier, pour mon être.
Il me reste un mois et demi à faire de la rentrée aux prochaines vacances, dont une semaine de mes amis en Grèce? Après ces vacances, on aura plein de jours fériés, et puis le Concours Blanc sera passé, et on pourra sortir le jeudi et rester tard, et on verra vraiment la fin du tunnel, et on sera heureux. Là, je crois qu'on est pas complètement heureux. Je suis même sûre.

Je vais devoir travailler pendant ces charmantes petites vacances et me décider à ne pas céder à ma cyclothymie. C'est mieux.