8.23.2009

EMERGENCY

10.42 p.m.
And in the end.

C'est bizarre, je me sens comme si j'avais perdu quelque chose.
Ça réveille des trucs en moi, la fin d'un cycle, la perte de quelque chose à quoi on s'était habitué. Ils ont tous leur histoire, leur passé, et c'est si facile de s'identifier à n'importe lequel d'entre eux, voire à tous.
D'autant que je suis amoureuse de John Carter depuis des années. C'est incurable.

Il me reste une semaine. J'ai l'impression qu'après je vais entrer dans une pièce et que quelqu'un va fermer la porte derrière moi et me regarder en ricanant à travers un hublot. Et la seule chose que je pourrai faire sera m'asseoir et attendre, et puis regarder par la fenêtre les gens qui s'éloignent sans savoir que je suis là. Je ne sais pas combien de temps il va falloir que j'attende dans cette pièce. Je n'y suis pas seule, bien sûre, mais j'ai l'impression que quelque chose à changé, peut-être parce que moi j'ai changé, que je ne suis plus la même. Dans cette pièce, je suis censée avancer, me préparer pour la vie de dehors, mais je ne sais pas comment on fait pour l'appréhender quand on n'a pas de contact avec elle.
Je vais vivre dans une théorie pendant encore un an et ça me pèse.
Ces derniers temps, j'ai repris contact avec des gens qui me sont chers, très chers, et je me rends compte que ça fait trop longtemps que je les avais laissés derrière moi. Mais j'ai besoin de sentir leur présence, j'ai besoin de savoir que mon sort les intéresse. C'est peut-être un peu égocentrique, tant pis, mais j'ai envie de savoir que je compte, que je ne suis pas qu'une image qui passe et qui n'intéresse les autres que pendant que je suis là physiquement pour leur rappeler mon existence.

Je me demande quand enfin les choses vont se mettre en ordre. Parce que je sais bien que moi je n'y peux rien, qu'il faut laisser faire le temps et que forcer le destin - auquel je ne crois pas par ailleurs - ne mène à rien. Encore que, des fois il faut agir et savoir un peu provoquer. Mais pas chercher à ce que les choses se passent. Ça doit venir comme ça. Mais j'en ai marre que ça vienne chez moi et pas chez les autres. Manque de réciprocité.
J'ai des gens autour de moi, et à une époque de ma vie où j'ai réalisé que les gens se foutaient un peu de moi, je n'aurais jamais cru en avoir autant. Mes amis, ils ne se comptent pas sur les doigts d'une main, contrairement à ce que disent les tests de personnalité sur le web, mais ce ne sont pas non plus une multitude de connaissances. Ils existent vraiment, et on est bien ensemble, je crois.
Mais il manque toujours quelque chose. Écrire, écrire, écrire, ça ne changera rien, mais au moins ça me permet de mettre ça quelque part en attendant que ça passe, ça me permet de m'en décharger, et de penser à autre chose, de me dire que je ne suis pas la seule.
Et que 2011, j'ai encore un peu de marge. J'imagine que ça viendra un jour, peut-être celui où je m'y attendrai le moins, parce que c'est romanesque, et que je suis romanesque. Parce que je suis une littéraire, et que les mots, c'est viscéral chez moi.
Encore que j'aurais bien aimé être médecin, si j'avais eu le cran, si j'avais eu le courage. Que je n'ai pas. Mais c'est pas grave après tout, je ferais un boulot inutile, mais qui au moins me plaira. Ou bien qui ne me plaira pas et qui fera semblant d'être utile. Mais si, c'est utile un prof de Français, tentons de nous en convaincre.

Let it be.

1 commentaire:

Vineyard Gull a dit…

: O bon, ben alors, moi j'attends hein. je suis libre tout le temps moi. hein. aller.