6.15.2009

I'M FULL OF LUST

Hello, my name is Sarah. Nice to meet you, I'm full of lust.

"Bonjour." "Hum hum." "Non non." "Non mais Vanessa, elle est nulle en langues, avec tous les séjours qu'elle a fait..." "Bonjour David..."

Bonjour David. Il est coolos David. Il fait beaucoup de choses pour moi, alors qu'il est pas obligé. Il est particulier, parce que du côté de son père il est blindé, parce qu'il en est à sa quatrième belle-mère et qu'il attend avec impatience la prochaine, pour autant que ça ne soit pas moi, puisque c'est avec lui que je vais me marier. Parce que c'était évident qu'il était pas super à l'aise à la Gay Pride, mais qu'il est venu quand même. Parce qu'il a un humour fou, de grands talents d'imitateur, une générosité presque surprenante, et aussi une capacité impressionnante pour écrire des sms tendancieux le soir...
C'est peut-être grâce à lui que je ne dormirai pas sous les ponts l'an prochain, et qui plus est que je dormirai peut-être dans le Bordeaux des riches, dans le Bordeaux des cannelés Baillardran et de Sandro. Rien n'est fait, mais j'ai de l'espoir, parce que je me dis que c'est l'occasion rêvée pour ne pas avoir à chercher d'appartement.

Lui, il s'en va. Loin. A Cardiff. Chez des gens qui parlent avec un pur accent, et qui ne comprendront rien au sien qui est typiquement américain. Il faut dire que quand tu vas aux Etats-Unis tous les ans et que tu te tapes deux Californiennes, tu connais bien leur langue. Sans jeu de mot. Ou avec. Il s'en va avec Alice, notre Alice nationale. Ça me fait tout bizarre de me dire que l'an prochain ils ne seront plus là, déjà que maintenant le matin on ne peut plus se retrouver près de leur radiateur, pour discuter avant que les profs arrivent, et voir qu'on est vachement soudés finalement, puisqu'on est presque quinze tous ensemble à chaque fois. Non, maintenant, c'est fini, le radiateur est définitivement vide, uniquement habité par Tom, à qui personne ne tient à faire la conversation, et nous on reste sagement assis à nos places, comme par respect pour ce lieu qui n'est plus vraiment le même maintenant. De toutes façon, plus rien n'est vraiment pareil depuis que tout le monde commence à partir. Sans Jessie, sans Thomas, sans Emmanuel surtout, et puis donc, sans Alice et David, on est bien conscient qu'on va quitter notre chère A135, et puis qu'on va les quitter eux aussi, après tout ce qu'on a vécu ensemble.

Mais Cardiff, c'est pas si loin. Et puis Bordeaux IV, ça l'est encore moins.
Mais bon, la nostalgie, même un peu avant l'heure, c'est incontrôlable.
Pour y remédier, j'honorerai la proposition de partager le lit de David à Cardiff, ou le sofa d'Alice, pour pouvoir faire un barathon et les revoir, parce que même encore presque là, ils me manquent déjà. Heureusement que David vient nous voir, qu'il m'envoie les fameux sms, et qu'on va revoir Alice et tout le monde au Cap-Ferret pour faire une jolie soirée de désintégration !

J'ai quand même passé un beau week end, qui m'a gentiment rappelé que je suis pas super désirable vu que quel que soit le mec qu'on rencontre dans la rue, c'est pas vers moi qu'il vient, mais à bien y réfléchir, c'est pas si grave, je m'en remettrai. Au besoin, je finirais par violer quelqu'un dans une ruelle sombre, ou alors j'irais m'inscrire sur Meetic. En attendant, me coucher à cinq heures du matin, pour ça, ça valait vraiment le coup.
Ça valait fuckin' le coup de gueuler dans le Café Brun "J'ME SENS CHIENNE" parce que David avait dit "Hum... J'me sens mal...". Et même si j'ai passé une nuit affreuse, j'ai été en harmonie toute la soirée, même quand Charley m'a très élégamment ignorée. Ou non, je mens un peu, parce que j'ai quand même été en bad de voir à quel point il ne regardait que Lucie et à quel point mes paroles pouvaient s'envoler dans le vent frisquet de Bordeaux, mais comme j'étais pas toute seule à m'être faite jeter ce jour là, et parce qu'il y a eu les bras d'Emmanuel, bourré mais compatissant et compréhensif, j'ai passé une soirée géniale, avec des gens que j'adore, et que je ferais tout pour ne pas perdre l'an prochain.

Et puis on en a rencontré des gens, c'était un peu la folaï dans Bordeaux samedi soir. Entre le fameux Charley, qu'on a cru perdre avec notre français quand on voulait parler de lui sans qu'il comprenne avant de se rendre compte qu'il parle français couramment et qu'il sait même dire "palombière", le monsieur pas du tout défoncé qui est venu nous demander trois fois si on n'aurait pas "10 ou 15 cents", ou son ami qui est venu nous demander "un peu de coke", que nous avons doucement envoyé vers "les gens là-bas" parce que "oui eux ils en ont de la coke".
Le bouquet final fut donné pendant une demi-heure par les deux sexy over sexy pompiers de Paris, à 4h du matin, sur le chemin du retour. Un mec de 25 ans qui a déjà passé deux ans en Afghanistan, pour qui ranger des livres à la bibliothèque de Saintes c'est beaucoup plus respectable que sauver la vie des gens. Victor et Maxime. Ce fut bien drôle.
Et j'allais oublier Clément, le mutilateur de pigeons, croisé dans la rue devant Kju et qui part faire un footing autour du Parc Bordelais au lieu de dormir paisiblement vu l'heure indue.

Bref, de nombreuses péripéties.



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Et sinon, ça c'est le L de loser, parce que j'ai voté pour les losers aux Européennes, par respect pour le magistral cours de sa fille sur un poème des Regrets de Du Bellay. Je me dis que peut-être que j'aurais de bonnes notes en dissert' l'an prochain si je commence à lui cirer les pompes dès maintenant en votant pour son père. Mais je crois que l'échec sera cuisant.


A part ça, et pour terminer en fanfare, la nuit de folie que j'aurais du passer en ébats inconscients dans la Twingo de David, et qui n'a finalement pas eu lieu, a tout de même eu le mérite de me donner les conséquences physiques attendues.
J'ai un lumbago.
Je rappelle que j'ai 18 ans.

2 commentaires:

miso a dit…

je me suis longuement demandé si j'allais ou non écrire ce commentaire, si tu les lisais, mais tant pis maintenant je m'en fous. voilà je voulais dire que ça m'a rendu pas mal triste de brièvement parcourir cet article parce qu'en quelle sorte ça a encore plus enfoncé le couteau dans la plaie. bref je voulais venir à la gay pride mais si j'ai voulu qu'on se rencontre c'est que je voulais aussi te voir et savoir comment ça allait, c'était peut être pas le meilleur endroit mais j'ai essayé, et toi tu avais l'air d'en avoir vraiment rien à foutre que je sois là ou pas... ça faisait quand même 6 mois qu'on s'était pas vu et tu n'as pas manifesté une once d'interet pour mon pauvre sort. bon comme tu étais avec tes amis, passons. mais ensuite, je vous ai perdus (en fait je suis allée chercher de l'argent à côté et je suis revenue deux minutes après et il n'y avait plus personne!) et je vous ai cherchés... après je suis rentrée car j'avais trop chaud. j'espérais recevoir un petit sms qui me demanderait où j'étais passée, mais rien. je me suis dit que tu n'avais sans doute même pas remarqué que j'étais plus là. je sais pas trop quoi penser de ça, tu me considères comment au juste, c'est fini j'existe plus ? et toi tu as l'air d'avoir bien d'autres préoccupations...

lil' pony sarah a dit…

J'espère que tu verras ma réponse.

Effectivement, ça faisait six mois qu'on ne s'était pas vues.
Mais depuis, on ne peut pas dire que tu aies vraiment cherché à prendre de mes nouvelles, je crois. Je sais que ce n'est pas dans ta nature profonde, et que tu as du mal à aller vers les gens, mais tu dois aussi comprendre qu'au bout d'un moment à envoyer des messages dans le vide, on finit par se lasser et on arrête. Je ne t'ai pas oubliée, et je ne vois pas comment je pourrais. J'ai répondu favorablement à notre re-rencontre à la Gay Pride, même si je savais que je serais avec tous mes autres amis. Je me doutais que ça ne serait pas forcément la grande osmose entre vous, mais j'avais quand même envie de te revoir. Mais comme d'habitude, tu n'as pas fait trop d'efforts pour aller vers eux, et j'ai essayé de jongler entre toi et eux. Quand on t'a perdue, on a au départ cru que tu étais restée avec l'autre groupe que l'on avait trouvé, alors on les a cherchés, et puis tu n'étais pas là, alors on t'a cherchée. Et puis on ne t'a pas trouvée, et j'ai supposé que tu étais partie, peut-être volontairement, je n'en savais rien. J'ai essayé de t'appeler sans résultat. Alors j'ai laissé tomber.
Il me parait logique que j'aie passé du temps avec mes autres amis que je vois tout le temps et avec qui j'avais prévu d'aller à la Gay Pride depuis plus d'un mois.
Alors je ne sais pas quoi te dire. Je crois que je peux comprendre ton malaise, mais je crois qu'il ne m'est pas complètement imputable...
Sur mon blog, il est vrai que séléctionne toujours ce que je dis, et je n'ai pas parlé de toi. Mais je n'ai pas beaucoup parlé des autres non plus que je sache, à part de David. Ca n'a rien à voir avec ce que je pense de toi, c'est juste venu comme ça, au fil de mon inspiration délirante.
Je crois que le problème reste le même. Je ne sais pas comment le dire, mais si tu ne t'intègres pas toute seule, il devient difficile pour nous de le faire à ta place ou de continuer à vive avec des front des gens extravertis qui t'entrainent à bouger et d'autres non.
Je suis désolée si je t'ai blessée, et je ne veux pas que tu croies que c'était mon intention.