12.10.2008

Code Quantum of Solace

*LAUGHS*

Je sors à peine du cinéma où j'ai vu, en exclusivité internationale, le dernier James Bond. Notez l'ironie. Oui, je parle bien de celui qui est sorti il y a deux mois.
Le simple fait que je n'aie pu le voir qu'aujourd'hui manifeste encore plus fortement qu'autre chose mon absence de vie sociale. Ma société se limite au microcosme lycéen. D'ailleurs ce lycée se voit de plus en plus déserté étant donné que les manifestations semblent suivies. Le lycée Camille Ju-Ju-Jullian a même été bloqué. Évènement difficilement réalisable, même en période de manifestation anti-CPE, ou pro-CPE, c'est selon.
J'ai ri cet après midi. J'ai ri avec papa qui a de l'arthrose dans le dos et les disques C4 et C5 de la colonne vertébrale compressés. On a ri à cause de James Bond parce que ce film est véritablement drôle. Surtout après coup. Quand on se rend compte que sur les huit personnes qui ont regardé le film dans la même salle, il y en a au moins deux qui n'ont strictement rien compris à ce qui est censé constituer une intrigue cinématographique. C'est confus, brouillon, assez obscur, et ça mélange plus ou moins trois histoires sans donner particulièrement d'information sur chacune d'entre elles. Mais que c'est drôle !
Soyons clairs, a priori, un film d'action, on ne va pas le voir en envisageant l'éventualité de ne pas comprendre. Ça, ça marche quand on va voir un film allemand muet des années 20. Et je n'ai rien contre les films allemands muets des années 20. Mais ne pas comprendre réellement de quoi retourne un film d'action, à plus forte raison de nos jours, ça tient du miracle. Et dans ces cas là, on se sent fier de faire partie de l'infime minorité qui y parvient. Évidemment, j'ai saisi l'essentiel. Camille c'est une bombasse coupée haïtienne-russe, Dominic Greene n'est pas puissant sexuellement et en plus il est méchant, et James Bond est sexy au delà de toute proportion. Ça m'a suffit pour apprécier la plastique du dit monsieur et m'extasier silencieusement, bien sûr, lors des scènes de poursuite ou de combat. Il faut dire qu'on a tout eu pour les poursuites : on commence par les voitures, après on a voiture et moto, après on a poursuite en courant, entre toits à Sienne et toits dans le désert bolivien, mais aussi poursuite en avions. Et des bagarres mémorables où on entend les vrais bruits en VO, parce que je dois préciser que même si j'en ai un peu honte, je l'ai vu en VF, et des bruits tellement crédibles qu'on croirait presque qu'ils font un tennis. Mais pas un tennis entre potes, non, un vrai tennis, un tennis musclé, viril, avec de la sueur, du sang et des larmes. Mais sans Winston Churchill.
Bref, exactement le genre de film qu'il me fallait.

Ce soir je sors, et je vais avoir monstrueusement froid ça va être... monstrueux.
Et on appelle ça un pléonasme, hein Iñaki...

OLIGARCHIE.

Sinon sentimentalement c'est la merde hein, comme tout le monde j'ai envie de dire. MAIS BON. On est pas là pour ça de toute façon alors à quoi bon ressasser mon vide affectif ?
Ça a un avantage : je peux passer deux heures à parler de sexe et de nos coeurs à prendre avec des copains en déchirant des petits papiers comme de bons névrosés que nous sommes. C'est bon la jeunesse. C'est ce qu'il faut se dire. Et même si j'ai une envie irrépressible de faire avance rapide sur ma vie pour passer mes deux ans de prépa et mon année de licence, pour me retrouver au moment divin où, ravie, avec une ribambelle de sacs sur le dos, je quitterai le sol français pour m'embarquer dans l'Eurostar qui me mènera vers un autre monde, je me dis que ce sont des années géniales dans ma vie parce que j'apprends beaucoup et que j'en sortirai plus forte, et que rien ne sera beaucoup plus difficile professionnellement que ça, et que ça m'a permis de rencontrer des gens super. Et je me force à ne pas me dire : "Ça m'a aussi permis de rencontrer des cons". Soyons optimistes ! J'ai eu la meilleure note en Anglais, réjouissons-nous, ça compense mon 4,5 et mon 5 en Latin.
Le premier qui me fait remarquer que je suis en Lettres Classiques je le pends par les testicules au portail du lycée. Et si toi, lectrice, tu n'as pas de testicules, sache que je ne te juge pas, personne n'est parfait tu sais, mais que tu n'échapperas pas au supplice : je te grefferai des testicules avant de te pendre, en prenant bien soin de relier tous les nerfs de ton corps à tes nouvelles protubérances, y compris le nerf optique.
Je suis contre la violence gratuite.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

pour voir un putain de film incompréhensible je vous conseille cette merveille du régime soviétique qui est STALKER un bon film : B

caracwale, réjouis toi car moi je ne peux pas parler de sexe frustrations et confidences en déchirant des petits papiers. Ma solitude est telle que je crois que je finir par parler toute seule.


ah non attendez, je fais déjà ça. : D

je vais me pendre. : D

sinon, je viens encore de me couper le doigt avec un cutter.
l'art appliqué aura fait couler beaucoup de sang!

Anonyme a dit…

J'ai été dans un PMU O_O.

Tu sais, ça me terrifie un peu quand je m'apperçois que je glousse sincèrement en lisant ta description de pendaison par les couilles.

Vazysarah!

love U

Mano'.

Anonyme a dit…

Moi aussi je parle toute seule. Et je n'ai pas honte.

...

Ouais enfin j'essaye quoi...