6.27.2008

Summer seems to run its course

J'aime pas avoir l'impression que les gens qui m'entourent sont faux quant à leurs sentiments, qu'ils feignent la joie pour ne pas heurter la sensibilité des autres. Je déteste l'impression que c'est de croire pendant quelques temps que les gens qu'on aime vont bien, et, dès qu'on se retrouve loin, voir leur tristesse exploser.
Je croyais qu'en trois ans on avait réussi à créer des liens suffisamment forts pour pouvoir parler des choses. Pas sans gêne, pas sans honte, pas sans retenue, évidemment, je ne suis pas si naïve, et je suis consciente qu'il y a des sentiments qui, même s'ils ne sont sans doute pas adéquats, sont difficiles à réprimer, et je suis également consciente que toute raison pose des limites à ce qui doit être dit ou pas en fonction des personnes. Ce qui me rend malheureuse, c'est de vous regarder et de vous voir malheureuse. Je ne suis pas malheureuse par des actes, des paroles, ou des attitudes à mon égard. A moins que l'on considère le silence comme une attitude. Je ne condamne pas le silence car je sais qu'il est parfois nécessaire et inévitable. Mais ce qui est ardu à concevoir, c'est d'assister dans une situation de totale impuissance à un malheur qui se refuse à nous. J'en demande certainement trop. Je ne demande pas qu'on me dise tout, loin de là, puisque ce serait d'une grave hypocrisie, considérant que moi je ne dirais jamais tout. Mais je demande juste des pistes. Je ne peux pas faire abstraction de cette lueur au fond des yeux que je fixe. Je suis obligée de la voir parce que je ne peux m'empêcher d'être attachée à vous. Et je peine de plus en plus à supporter la vision d'un membre qui s'arrache à moi alors que je suis paralysée par l'ignorance.

J'aime pas quand ma grand-mère écrit une carte postale à ma mère en l'affublant de son nom de jeune-fille sous prétexte qu'elle et son fils ne sont plus liés par les liens sacrés du mariage.

Ce qui m'embête, c'est de me dire qu'on a vécu tant de choses super ensemble et qu'on a même prévu de continuer, enfin oui (j'avais écrit "joui" *o*), il me semble qu'une semaine à Paris c'est quand même un épisode heureux, mais que je ressens quand même une pointe d'amertume sans savoir de quoi il s'agit. C'est toujours le problème de la distance. On peut pas être ensemble tout le temps.

C'est presque à se rendre coupable d'aller bien. J'aimerais arriver à un jour où on pourra être heureux, sans avoir l'arrière pensée de gens qu'on aime qui vont moins bien que nous. Le communisme du bonheur. Quel concept merveilleux mais par essence défiant la raison. J'aimerais bien, en vrai, vivre sans retenue, sans penser que, par décence, il vaudrait mieux que je masque cette partie de joie exubérante qui pourrait enfoncer d'autres dans des sentiments plus mitigés.
Mais d'un autre côté, ce serait extraordinairement égoïste d'exiger d'autrui qu'il soit heureux pour mon propre bonheur. Cela reviendrait à demander également aux autres de masquer leur détresse pour me rendre la vie plus supportable. Au contraire, même si ça m'est douloureux, je sais que les maux doivent être exprimés, et c'est ce que je fais dans une moindre mesure. Il faut, je crois, éviter l'accumulation de mauvaises ondes et laisser éclater la vérité de ses sentiments pour soulager son âme mais cependant, si on ne peut espérer régler les problèmes seul, alors peut-être faudrait-il recourir à une aide extérieure.
A prendre du recul, je me rends compte à quel point je manie aisément ma fabuleuse prose pour donner des conseils que moi-même j'ai du mal à suivre. C'est très beau ce que je dis, tout plein de bons sentiments, mais le savant lieu commun "c'est plus facile à dire qu'à faire" trouve ici un sens tout particulier.
Comment puis-je savoir si les soucis n'ont pas été déjà partagés ? En réalité je le sais. Et ça n'est pas forcément pour me rassurer. J'ai l'impression d'être en fait excessivement plus pudique, et de ne dévoiler ma réalité que par l'intermédiaire de mails qui sont infiniment plus privés et que je peux adresser à la personne de mon choix. Mais en ce sens, les autres pourraient avoir la même réflexion que moi et se dire : "Mais pourquoi elle ne me dit pas de quoi il s'agit ? Je pourrais peut-être l'aider...". En fait c'est ça, je me berce d'illusions en me disant qu'on pourrait me dire les choses à moi aussi, puisque j'établis le même schéma en ne me confiant généralement à qu'une seule personne.
Même pas mon amie d'enfance.
Même pas ma meilleure amie.
Même pas mon meilleur ami puisque j'ai pas de meilleur ami. A moins que... Si. J'ai Gabriel. Et je suis somme toute plus que satisfaite et heureuse que ce soit lui plutôt qu'un autre.

Tout ça pour dire que ce soir commence la saison 2 de Secret Story.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je sais plus... je comprends pas. Enfin, si puisque j'ai ressenti ça longtemps. Mais... en ce qu me concerne... je crois que je susi restée plus honnète possible.

de toute façon, maintenant que je suis en bonne passe d'aller à Paris, y'a de grande chance pour que je me raccroche a vous de toute mes forces. Et que je vous raconte pleins de choses, bonnes où mauvaise.

Enfin bref. Je te dis tout. Où presque.

J'ai manger des oeufs au chorizo ce soir.

Ca y 'est j'ai tout dis.

jeanne

Anonyme a dit…

allez-y faîte exploser mon estomac comme ça je souffrirais peut être plus de me prendre la tête.


OUAIN OUAIN PUTAIN D X